Low tech et sous optimalité

Je pose ça ici mais la pertinence de ce lien entre low-tech et sous-optimalité reste à confirmer :


Intuitivement, je trouve que les deux approches se complètent et s’expliquent mutuellement.

là encore, la question de l’optimalité dépends de la fonction objectif :wink: Reste donc à la/le définir…

Si la sous optimalité est une caractéristique « observée » des systèmes vivants, je crains que cela ne nous mène un peu loin de tenter de définir cette fonction objectif. Cela nous ramène en effet aux discussions téléologiques sur la finalité. Descartes avait bien noté qu’il était nécessaire de séparer les choses, autrement dit de définir les conditions aux limites pour pouvoir utiliser une fonction objectif qui puisse converger…

Il reste quand même que pour dire d’un système vivant qu’il est sous optimal, cela veut dire qu’on en connait qui sont « meilleurs »… il y a donc un implicite dans l’objectif poursuivi. De mon expérience, l’objectif de cet optimalité est en général une question d’efficacité de conversion…

Je ne m’étais jamais posé la question en termes de « sous-optimalité ». Mais j’approuve la réponse de @gmandil, ici, c’est bien nous qui définissons l’objectif à optimiser, voire même l’idée qu’il y ait quelque chose à optimiser.
Je vais m’aventurer sur un terrain que je ne connais pas, mais il me semble qu’un système vivant (stable) oscille autour d’une position d’équilibre, non ? Et l’idée d’optimiser reviendrait à « s’approprier » des ressources au dépend du reste du système, donc de déséquilibrer le système.
Maintenant, si on reste sur des systèmes techniques, je suis déjà beaucoup plus favorable à la notion de sous-optimalité (après un total de 5 minutes de réflexion). Il y a des valeurs culturelles qui rentrent en jeu dans la conception et dans l’utilisation des techniques. Il n’y a à ma connaissance que notre monde occidental qui ait érigé l’affranchissement de toute limite comme un dogme. Donc l’idée d’une low-tech « occidentale » serait une technologie que l’on se refuse à optimiser, particulièrement au sens de l’exploitation économique.
Là, j’attends vos réponses, parce que j’avance en terrain découvert.

1 « J'aime »

Ah, et quelqu’un a-t-il lu Bullshit Jobs, du regretté David Graeber ?
Sa démonstration de l’inefficacité du capitalisme est poignante et s’oppose à la mythologie qui l’accompagne pourtant comme dans le texte donné en haut :

La redondance et l’aléatoire ne sont-elles pas des caractéristiques de nos économies ? Pourquoi existerait-il autant d’entreprises concurrentes qui développent des produits équivalents si l’efficacité était réellement de mise ?
Pourquoi le mot « qualité » serait-il autant à craindre dans une organisation si ce mode de fonctionnement tendait réellement vers l’efficacité ?