Projet de Recherche Collaboratif : Viabilité low-tech

Bonjour à tous,

Je travaille et j’anime un Projet de Recherche Collaboratif (PRC) intitulé « viabilité low-tech ».

Ce projet se déroule tout le long de l’année (octobre 2020 à octobre 2021) dans le cadre d’un financement du réseau EcoSD.

Les objectifs du PRC sont détaillés ci-dessous :

La première étape du projet est en cours et 4 Groupe de Travail ont émergés :

Voici mes propositions concernant ce projet et ce sujet du forum LowTRE

  1. Ce projet étant collaboratif, toute personne se sentant pertinente sur une des tâches des différents groupes de travail ci-dessus est la bienvenue ! (les curieux aussi bien sûr ;)).
    :arrow_forward::arrow_forward::arrow_forward: Je m’engage à vous envoyer une présentation générale du projet et d’échanger avec vous sur la contribution que vous pourriez apporter (la gouvernance du projet prévoit l’ajout de nouveaux membres)

  2. :arrow_forward::arrow_forward::arrow_forward: Je m’engage à répondre à toutes questions sur ce sujet du forum Lowtre et à le faire vivre

Mes besoins : Actuellement, je cherche ardemment à échanger avec un chercheur en sémantique textuelle :sos:


Discussion (parcequ’il s’agit d’un lieu d’échange tout de même):

  • Si vous avez des questions sur les objectifs du projet, n’hésitez pas !

  • Concernant le GT1 a) sur l’ontologie du concept low-tech : connaissez-vous d’autres méthodes scientifiques qui permettent d’analyser un corpus de texte ?

  • Concernant le GT1 b) sur l’analyse par comparaison du concept low-tech avec d’autres concept voisins, nous souhaitons comparer les concepts à travers des grilles de lectures (ex : Grille de lecture de Mathieu Saujot & al., 2020 ou bien encore, « Circular futures, what will they look like » Thomas Bauwen, 2020), connaîtriez-vous d’autres grilles de lectures existantes ?

  • Concernant le GT1 c) sur l’analyse des low-tech existantes, (question simple je crois) quelles critères utiliser pour définir un système technique ? (si vous avez des articles c’est vraiment top ! :heart_eyes:)

Voilà voilà, c’est déjà bien long. Merci à ceux qui ont lu jusqu’à là et merci d’avance pour votre aide !

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Bonjour,
Il y a un vieux truc qui s’appelle la lecture et l’interprétation… on construit des catégories par analyse des contenus et recoupement successifs…
Je pense de plus que votre entrée uniquement par le terme « low-tech » qui est un néologisme très contextuel vous fait rater des pans entiers du phénomène que vous cherchez à étudier et qui est plus large que les gens se revendiquant de cette étiquette. Ou alors vous rentrez par l’étiquette et vous tirez le fil…
Bonne chance,
je suis intéressé par les résultats…

@Alexandre_G, j’ai un gros doute sur la possibilité d’établir un « référentiel low tech ». Il y a déjà eu pas mal de tentatives au shift, à l’ADEME, dans des écoles de design (voir l’article de Gauthier Rousille) etc. Plus généralement je suis même en désaccord profond avec l’idée qu’il faudrait « développer des initiatives lowtech ». Il me semble que les lowtechs sont des moyens et qu’il ne faut pas les confondre avec des objectifs. Voir mes arguments ici : Les lowtechs sont-elles positionnées politiquement? . Globalement je me questionne sur les objectifs sous-jacents pour le réseau Éco-SD ? Que vont faire EVEA, PSA, Renault et cie des Lows Techs ? Est ce que cela à une chance d’aider les civilisations occidentales à rentrer à l’interieur des limites planétaires. Tant qu’il n’y aura pas de changement de paradigme chez les industriels (dans leur définition normative actuelle), j’ai de sérieux doutes !

Au plaisir d’en discuter…
Guillaume

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Bonjour Boujut,

Merci pour ta réponse !

Malheureusement la méthode de « lecture et interprétation » (c’était ironique non ?^^) est subjective. Par suite, les résultats dépendront du cadre conscient et inconscient que s’est fixé l’auteur de la lecture et l’interprétation. Pour palier à ce problème du sens, la sémantique est née. Mais du coup ma question reste ouverte il me semble.

Concernant ton deuxième point, nous sommes d’accord et plusieurs pistes sont lancées :

  • Pour la partie de l’ontologie du concept (qui est assez mal nommé au final mais qui signifie que nous allons regarder principalement ce qu’en dise les philosophe de la technique) nous allons faire comme vous l’avait proposé : tirer le fil à partir d’un texte de référence : le hors série socialter sur le low-tech. Ce choix est motivé par le fait, comme vous l’évoquiez aussi, que l’object low-tech n’est pas uniquement le mot « low-tech ».

  • Pour la définition par l’existant, nous allons réaliser une recherche bibliographique systématique à partir d’un certains nombre de mots clés tiré d’une introduction de Victor Petit (enseignant chercheur au CREIDD) sur le concept low-tech. Par coupure successive, selon la pertinence par rapport aux objectifs du GT, nous essaierons d’obtenir une trentaine d’article.

  • Pour la partie de la définition par comparaison, nous sommes en cours de discussion sur la méthode à applique.

  • Enfin, dans le doute on va tout de même regarde ce qui sort quand on cherche le terme low-tech :wink:

Pour les résultats, j’essaie de tenir à jour un wiki (https://prc-lowtech.frama.wiki/accueil) et les résultats seront accessibles à la fin sur ce support.

Merci pour l’encouragement, on va en avoir besoin :wink:

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Bonjour Guillaume,

Merci pour ta réponse !

Je veux bien les sources pour la tentative de référentiel (pour l’ADEME et le shift je découvre ça, pour l’article de Gauthier, tu parles peut être d’« une erreur de « tech » » ?)

Je suis d’accord avec toi sur l’idée qu’il faudrait « développer des initiatives lowtech » uniquement pour développer des initiatives lowtech car alors, la personne qui proposerait cela serait :

  • au pire, malhonnête car elle cacherait l’objectif final de sa proposition
  • au mieux, pas au clair avec son objectif

Heureusement, je ne suis ni l’un ni l’autre et pour t’en convaincre je me permet de rajouter la slide d’introduction de ma présentation globale du projet :

Tu peux aussi retrouver le pad de notes sur ma présentation du projet lors de la RENcontre des Acteurs du Low-Tech (RENALT) ici où je défend aussi l’idée que cela évitera un dévoiement du terme (comme on l’a déjà vu malheureusement).

Bon je fais de la pub là mais pour résumer :

  • je considère que le concept du low-tech promeut une alternative au big-tech (mot employé par Victor Petit) et plus spécifiquement une alternative dans le domaine spécifique des systèmes techniques. Domaine spécifique mais hautement important à considérer dans le cadre démocratique
  • Le mot « low-tech » a touché une certaine communauté (dont je fais partie) et j’ai l’information qu’il touche aussi des personnes à l’ADEME (la plus simple preuve serait l’AMI de l’IDF ici])
  • Mon objectif est de développer un référentiel pour faciliter le financement d’initiatives qui se sentent proche du concept low-tech CAR je considère que c’est une alternative à un système destructeur du vivant

Aussi, lors du montage du projet, j’avais commencé par justifier le projet à cause des risques de dévoiement du concept. Je continue à mettre cela en avant dès que je peux même si malheureusement cet argument n’était pas politiquement correct pour la réponse à EcoSD et a donc été enlevé …

Ce qui m’amène à ta dernière question sur les objectifs sous-jaccents pour le réseau Eco-SD : Sur ce point je ne peux que parler en mon nom mais voici mon ressenti :

  • j’ai l’impression que la majorité des membres du projet sont d’accord avec l’idée que le low-tech est et doit rester une alternative à la big-tech
  • il y a peu d’intérêt sur le sujet par les membres industriels qui font partie de cette big-tech et pour cause, seule un membre d’Orange participe au projet sur une partie assez restreinte du projet (la perception du concept)
  • les membres du projet sont principalement des chercheurs qui souhaitent définir le concept de manière rigoureuse. C’est d’ailleurs en proposant plusieurs manière de définir le concept, en croisant les résultats et en en faisant une analyse critique qu’on y arrivera.
  • étant un ancien d’EVEA, je peux t’assurer que le but est de diffuser le concept dans les propositions de services faites à leurs client.

J’espère que j’ai répondu à tes inquiétudes.

Au plaisir d’échanger avec toi !

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Je pense que la tu confond objectifs et moyens. A mon avis, il faudrait juste financer des alternatives à un système destructeur du vivant, point barre !

Est ce qu’on pourrait dire que c’est un moyen potentiel de produire de technologie sobres, conviviales, appropriables ?

Sur le plan politico-économique, j’ai un doute sur le fait que les clients d’EVEA puissent contribuer à rendre l’humanité soutenable.

Oui, je suis d’accord. Le moyen c’est le référentiel pour financer le développement de technologies sobres, conviviales et appropriables.

Je dirais plutôt que ça permettra d’avoir une sorte de « photo » de ce qu’est le concept low-tech. A partir de là, j’espère qu’on pourra savoir quels savoir sont utilisés, quels besoins sont remplis, quels principes éthiques reviennent souvent, quels principe de conception reviennent souvent etc.

Haha, j’ai un gros doute sur beaucoup d’entre eux mais pas tous…