Dans le cadre projet de recherche collaboratif « viabilité low-tech» financé par l’association EcoSD (qui a organisé le wébinaire LowTRI), nous essayons d’établir la cartographie la plus objective possible des critères qui permettent de décrire le low-tech.
→ Seriez-vous intéressé-e par une expérience nous permettant de finaliser cette cartographie ?
L’expérience prend 30 minutes maximum.
Elle a pour objectif de recueillir la façon dont vous organiseriez entre eux des critères recueillis de manière systématique dans la littérature sur le low-tech.
Bonsoir,
il me semble qu’il manque une dimension importante à la facon de voir la question des modes de production. Accepte-t-on l’idée que les lows techs restent marginales par rapport aux modes de production dominants ? Ou doivent-elles devenir le mode de production dominant ? Dans ce 2ème cas, je perçois un manque dans le coté systémique de l’approche : comment la low-tech peut elle produire ses machines-outils et/ou ses outils de production ?
Il me semble que la question n’est pas si on accepte ou non que les lowtech restent des moyens de productions marginaux.
Le concept de low-tech est personnel; chacun a donc une version du concept qui lui est propre. On peut considérer qu’il s’agit de bricolage, de technologie douce, que cela fait partie de ce qu’on appelle la sobriété. Justement, la première étape de notre étude était une bibliographie des différentes acceptions du concept low-tech. L’étude que l’on propose à pour objectif de proposer une acception commune sous la forme d’une cartographie tirée de la bibliographie précédente et triée par différents membres de la communauté low-tech. (A l’aide de la cartographie, on développe des outils de conceptions qui devraient être plus simple à utiliser car basée sur une compréhension commune du concept)
La question qui me semble derrière ta question serait donc plutôt la question de la « bonne » échelle,
« comment la low-tech peut elle produire ses machines-outils et/ou ses outils de production ? ».
Sur ce point, il me semble qu’il faut accepter le processus de conception d’un système technique qui passe par l’analyse du besoin, la conception conceptuelle, les prototypages, à la conception détaillée. A chacune de ces étapes, il est important de regarder différentes caractéristiques du système technique comme la question de l’autonomie ou locale ou résilient, et donc le côté systémique (qui est à la traîne aussi je pense).
Pour résoudre ce point, je pense qu’il serait possible de définir les dépendances du système et ces boucles de rétroaction dans un diagramme (C,R,P → Voir plus d’info ici p.68) et un Diagramme de Boucle Causal (CDL en anglais). Cela permettrait à la fois de cartographier le système technique et amorcer la prise en compte des dépendances et donc trouver des moyens d’y subvenir autrement.
On pourrait imaginer des ateliers qui pourvoiraient des éléments essentiels comme de la colle, du vernis, des clous en plus de leur outils. J’aime bien leur projet par exemple.