19/01 La low-tech, les biens communs et le climat

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jeudi 19 janvier 2023 de 19 h à 21 h 30
La low-tech, les biens communs et le climat

Rencontre-débat avec Technologos, le Low-tech Lab et Energies de Nantes
à l’Académie du climat (Salle des mariages)

Événement gratuit - Libre participation aux frais
à l’Académie du climat, 2 place Baudoyer - 75004 Paris Salle des mariages
Métro :* Hôtel de Ville (1 et 11) ; Saint-Paul (1)

Inscription (si vous ne vous êtes pas déjà inscrit.e bien sûr) :
https://framaforms.org/universite-du-bien-communparis-low-tech-1670944528

Rencontre proposée par l’Université du bien commun à Paris et le Low-tech Lab, coordonnée par Annie Flexer et Quentin Mateus

Avec : Technologos, Quentin Mateus (Low-tech Lab), Margot Medkour (Energies de Nantes, Nantes en commun ; débat animé par Nicolas Loubet (La coop de Milieux)

« La démarche low-tech (« basse technologie ») est « une approche, une méthode, une vision, une philosophie, presqu’une culture, dépassant largement la question technologique stricte. Une démarche d’ensemble qui permet de se remettre en conformité avec les limites planétaires, c’est-à-dire de ne pas consommer davantage d’énergie, de matériaux et de ressources que ce que la Terre peut durablement fournir » (Arthur Keller)

Le constat des limites du monde « hyper-tech », « pro-tech », et sur-consommateur met en évidence la nécessité de penser et développer un autre rapport à la technologie et d’autres cultures techniques. S’inscrivant dans le champ des alternatives aux productions industrielles, les approches low-tech s’y opposent-elles réellement ? Que nous enseigne la critique de la technique à leur sujet, et quels écueils éviter pour que celles-ci puissent s’extraire de la logique technicienne ?

Nombre d’initiatives locales, démarches de réappropriation de leurs lieux de vie par des populations désireuses d’un monde plus durable, peuvent être aujourd’hui observées. Elles mettent au jour des pratiques nouvelles, plus sobres et plus respectueuses des biens communs, mais aussi font émerger et nourrissent la nécessaire modification de nos imaginaires, de nos modes de vie et de notre système économique, fondé sur la croissance infinie du profit financier, pour échapper aux catastrophes prévisibles liées aux activités humaines déployées dans le modèle aujourd’hui dominant.

Le Low-tech Lab s’est donné pour mission de dénicher les alternatives inspirantes à ce « progrès » devenu délétère, tester et partager avec le plus grand nombre les solutions développées dans cette perspective. Depuis plusieurs années, il en rend compte aux moyens de contenus didactiques produits dans le cadre de projets d’exploration ou d’expérimentation, et diffuse, par l’intermédiaire d’outils libres et de programmes appropriés, diverses manières de contribuer à l’émergence de ces autres modes de vie. Au-delà de l’échelle individuelle, des habitudes et du quotidien, seront évoqués les derniers apprentissages de l’association en matière de modèles d’organisation collective, de production ou de consommation, s’inscrivant dans une démarche low-tech. Peuvent-ils constituer un levier, autant culturel que technique, de transformation sociale et de réappropriation démocratique de nos trajectoires collectives, en faveur d’un nouveau modèle de société, plus soutenable mais surtout, plus désirable ?

Pour aller plus loin, un focus sera porté sur une initiative récente et emblématique de la démarche low-tech, explorant différentes pistes de réponses à l’une des préoccupations majeures de nos sociétés en cet hiver de crises : la réappropriation de nos systèmes énergétiques. En effet, au-delà de son rapport à la technique et à l’énergie, la démarche d’Energies de Nantes, locale, démocratique et fondée sur les communs est aussi exemplaire par sa méthode : elle implique la compréhension fine des tenants et aboutissants des systèmes actuels, par un processus d’enquête critique ; la redéfinition des usages et la montée en connaissances, en compétences et en autonomie des publics ; le rachat solidaire, la réhabilitation et la maintenance d’infrastructures de production et de distribution énergétique.

Les intervenants :

Technologos est une association créée en 2012, portée par la nécessité de réfléchir sur le rôle déterminant de la technique dans nos sociétés, ceci dans tous les secteurs d’activités humaines, en particulier l’économie, la politique, la science et la culture. Elle s’est fixé la mission d’alerter l’opinion sur les conséquences de cette prévalence de la technique et de fixer les bases d’une éthique nouvelle, sur laquelle les hommes pourraient recouvrer une liberté perdue, en reprenant le contrôle du processus technicien. (https://technologos.fr/)

Quentin Mateus a coordonné ces dernières années les Enquêtes du Low-tech Lab. Cette série d’explorations de terrain visait à comprendre et documenter les formes organisationnelles que peut prendre la démarche low-tech lorsqu’elle s’incarne à l’échelle d’un projet de société, afin d’en relayer des exemples inspirants, qui puissent déverrouiller nos imaginaires de vivre ensemble. Aujourd’hui il co-anime l’expérimentation qui en prend la suite et implique une vingtaine d’organisations volontaires dans leur premiers essais de démarche low-tech en coopération, au sein du territoire de l’agglomération de Concarneau. (Low-tech Lab – Accueil)

Margot Medkour est membre d’Energies de Nantes et de Nantes en commun.e.s.

Énergie de Nantes est un mouvement de réappropriation de l’énergie, qui agit contre la précarité énergétique et pour l’écologie populaire, en lançant le premier fournisseur d’énergie associatif d’Europe – fournisseur solidaire et de proximité, énergie 100 % renouvelable, de coût accessible à tous. Cette initiative a été lancée par Nantes en commun.e.s, mouvement de réappropriation de la ville par et pour ses habitant·e·s. (https://www.nantesencommun.org/)

Nicolas Loubet est chercheur en géosciences, de formation, et actif dans des communautés contributives depuis 2009. Avec la Coop des Milieux, la Manufacture Coopérative et Oxamyne, il s’essaie à mettre en action des dynamiques démocratiques et écologiques. Avec la Coop des Milieux et l’ADEME, il est notamment engagé dans la co-construction de la Fabrique des Bifurcations Energétiques, un dispositif d’action publique collective porté sur l’accueil et l’appui d’approches démocratiques, territorialisées et non-solutionnistes d’enjeux énergétiques et écologiques. (https://coopmilieux.org/)

https://www.universitebiencommun.org

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Bonjour Emmanuel,
Je n’ai pas trouvé d’enregistrement sur la chaîne Youtube de l’université du Bien commun ; as-tu connaissance d’un enregistrement de cette rencontre ?
Je te remercie,
Grégory